REPERES BIOGRAPHIQUES D’UNE ŒUVRE

 
     
     
 


1906 :
Naissance à La Mulatière (Rhône) le 10 octobre d’Adrienne Roure et de Louis Baumer. Son grand-père paternel, natif de Ribauvillé (Haut-rhin) participe à la défense de Belfort, sous les ordres de Denfert Rochereau, durant la guerre de 1870. Après la défaite, celui-ci opta pour la France à Rougemont le Château et revint en Alsace où il se maria. Quelques années plus tard, ne supportant pas le joug prussien, il vint s’installer à Lyon. C’est là, que René Baumer a grandi sur les bords de la Saône dans une maison adossée à la colline de Fourvière, située quai J.J. Rousseau.


2 Août 1914 : Alors que son père est appelé sous les drapeaux, la maison est écrasée par un glissement de terrain. René Baumer est sauvé de justesse car, il ne voulait pas quitter les modelages des généraux de l’empire qu’il était en train de réaliser.

1914/1917 : A la suite de cet accident, il est accueilli par sa grand-mère maternelle, avec son frère aîné Maurice et sa sœur cadette Germaine durant une grande partie de la première guerre mondiale dans un petit hameau perdu au cœur de l’Ardèche : Soutron. (En 1930, il écrira un petit livre de souvenirs sur son séjour ardéchois, illustré de dessins dont ceux qui nous sont parvenus datent de 1946-47).

1921 : Il passe son certificat d’étude.

1922 : Apprenti lithographe, chez Arnaud, imprimeur lithographe à Villeurbanne.

1926 : Il fait ses classes au 38 RI à Mornas (Vaucluse) et est renvoyé dans ses foyers 17 mois après.

1928 : Employé en qualité de graveur dessinateur dans la fabrique d’impression sur étoffes Bugnand à Lyon jusqu’au 30 janvier 1931.
Durant cette période, tout en poursuivant son habitude de dessiner, il pratique de nombreux sports dont la lutte et la boxe.

1931/1937 : Il entre comme surveillant, d’abord auxiliaire, puis titulaire à l’École des Beaux-arts de Lyon. Cet environnement renforce en lui, son goût pour les arts et l’amène à côtoyer des élèves dont les noms comptent aujourd’hui dans l’histoire de la peinture lyonnaise comme Jean Couty.
De cette période date aussi sa passion pour la littérature et la musique. Il démissionne de son poste et s’en va à Strasbourg à la fin de cette année 1937.

1938 : Tout en subsistant grâce à sa lithographie, il suit les cours du soir de sculpture à l’École Municipale des arts décoratifs de Strasbourg. La vie y semble difficile et que se passe-t-il au cours de cette année là ? On l’ignore. Il n’empêche qu’il tente de se suicider, sauvé de justesse par ses voisines qui l’emmènent à l’hôpital.

1939 : En septembre de la même année, il débarque à Paris où il suit des cours des Beaux-arts en tant qu’élève libre, ainsi que ceux de l’Académie Julian en vue de préparer le professorat de dessin.
Il est particulièrement intéressé par l’art sacré et la mythologie germanique. De nombreuses toiles et dessins de cette époque en témoignent.

1939/1940 : La guerre interrompt son travail. Il est mobilisé de nouveau dès septembre. La débâcle de 1940 le libère.

1940 : Préférant ne pas regagner Paris occupé, il s’installe avec ses parents, dans une petite maison appartenant aux parents de son beau-frère, dans un village de la banlieue lyonnaise : Vaulx-en-Velin. De cette époque, datent de nombreuses toiles sur le village.
L’exemple de son oncle Rémy Roure, journaliste au « Temps », entré précédemment dans la Résistance, dans le réseau Bordeau Loupiac, réfugié avec sa femme à Lyon rue Cuvier l’incite à rentrer dans la Résistance avec ses parents.
Sa tâche consiste “à seconder” les réfractaires de tous ordres dans le ravitaillement en vivres, cartes d’alimentation ou d’identité ; il participe également à la rédaction du Bulletin d’information des bureaux de presse de la France combattante publié sous la direction de Georges Bidault (rapport justificatif à la légion d’honneur et à la croix de guerre).
Parallèlement, il participe à la 51ème exposition de la Société des artistes indépendants, au Palais de Chaillot qui se tient du 1er au 25 mars 1940 par l’envoi de deux toiles : La boxe et Les clochards à l’asile de nuit de Lyon (son père étant avant guerre le directeur de cet asile).

1941 : Durant son activité clandestine, il poursuit et amplifie l’exercice des arts plastiques : la peinture d’abord, puis (la sculpture étant exclue compte tenu de l’époque) le modelage de terre d’argile. Il subit l’influence de Maillol dont il se dégagera par la suite.

1942 : Il organise une exposition de peintures et de sculptures (sous le pseudonyme de René Ramage) en juin 1942 à la galerie Décoration à Lyon, 56 cours Morand.

1944 : Il commence la rédaction de son “journal” qu’il poursuivra de manière épisodique toute sa vie. Il est arrêté à Vaulx-en-Velin le 4 avril, avec son père et sa tante, par la gestapo.
Immédiatement, il est interné au fort Montluc puis à Compiègne pour être envoyé le 4 juin 1944 au camp de concentration de Neuengamme. Il est affecté à une usine de fonderie du commando Stoken.
Malgré les conditions de vie exténuantes, René Baumer veut témoigner. Par l’intermédiaire d’un travailleur civil français (monsieur Plessis, STO), qui travaillait dans la fonderie, il réussit à se procurer un bout de crayon et, de temps à autres, quelques morceaux de papier. Il peut ainsi “croquer” le profil de plusieurs de ses camarades dont beaucoup ne reviendront pas. Sous la protection (toute relative) de deux “politiques allemands” il dessina rapidement quelques scènes du camp : corvées, bastonnades, pendaison… Aussitôt faits, les dessins étaient remis à Mr. Plessis qui les emportaient dans son cantonnement et les mettaient à l’abri. C’est lui qui ramena tous ces documents en France.
Ces dessins sont exposés en permanence au Musée de l’Ordre de la Libération, à l’Hôtel National des Invalides.

Avril 1945 : Les débris du commando Stoken sont dirigés, à pied, sur le camp d’extermination de Bergen-Belsen, qui sera libéré le 2 juin 1945 par les Britanniques. Bien qu’atteint du typhus, comme la plupart de ses camarades, René poursuit l’exécution de ses croquis. Il dessine sur le “motif”, les innombrables cadavres de ses camarades morts.
Ses études devaient lui être utiles, de nombreuses années plus tard, lorsqu’il peignit son grand tableau intitulé Un printemps à Bergen-Belsen (300x250 cm), toile qui se trouve au Musée de la Résistance et de la Déportation à Besançon.
De cette expérience, il rapportera un récit qu’il illustre, lui-même, de gouaches. Ce récit, dont le titre original est "De l'Exil, de la Faim, de la Mort, est édité sous le titre "La Misère aux Yeux de Fou" par les Éditions BGA Permezel.

Septembre 1945 / Mars 1946 : De retour en France, il retrouve une famille décimée : sa mère et sa tante mortes à Ravensbrück, son père décédé à Neuengamme, un cousin fusillé sur le pont de La Mulatière, et un autre mort mystérieusement sur la tombe de sa mère à Ravensbrück. Il regagne Paris où il vit chez son oncle Rémy Roure, qui a repris ses activités de journaliste. Est-ce la fréquentation de la mort durant tant d’années, René Baumer décide de reprendre goût à la vie en se réinscrivant au cours de peinture et de dessin à l’Académie Julian à la suite desquels, il trouve un poste de maître auxiliaire, délégué rectoral dans divers lycées parisiens. Titularisé, il sera admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1955. Il a repris depuis 1945 la rédaction de son journal.

1947 : Devenu professeur à l’Éducation Nationale, il s’installe dans un grand atelier Grand-rue du Montparnasse. Peu à peu, la peinture deviendra son activité principale, malgré quelques modelages en terre cuite qu’il réalisera en 1955.
Au travers d’expériences picturales diverses, s’amorce alors, une évolution continue que l’on peut diviser en plusieurs périodes.

1950/1965 : Période figurative et expressionniste où il utilise les recherches cubistes et abstraites, non comme une fin en soi, mais surtout comme éléments constitutifs de l’ensemble de l’œuvre.
Peinture purement expressionniste que ce paysan de La fin du jour (1955), dont l’immobilité est aussi pesante que ce jour qui descend accablant l’homme dans son inutile travail. Mais, derrière l’apparence du paysan, n’est-ce pas le déporté qui perce ? Les camps ne sont pas loin.

Les danseurs costumés (1956), ambiance festive où les formes géométriques des danseurs font appel à un cubisme décoratif.
Jeu de formes et de couleurs se mêlent au jeu de la danse. La guerre (1956) s’entremêlent l’expressionnisme des personnages comme représentation du désespoir de l’humain, aux formes cubiques du paysage qui le modèlent à l’image des machines de guerre. Toréador (1956) là encore, comme dans Les danseurs costumés, l’emploi du cubisme décoratif considéré comme un outil, symbolise l’esprit de la Feria, mais aussi permet la décomposition des mouvements de l’ensemble.
Il ne cessera au long de ces années d’alterner dans ses toiles le cubisme e
t l’expressionnisme jusqu’à les faire cohabiter dans de nombreuses toiles : Musicien au ver luisant (1959), Combat de boxe (1958). Parfois il poussera son expressionnisme à l’extrême comme dans Le déporté ou La misère aux yeux de fou (1960).


Puis
viendra ce qu’il considérait comme son chef d’œuvre Crucifixion, toile de 3m x 3m.
Si son expérience concentrationnaire avait annihilé son espoir dans l’homme, elle avait renforcé sa croyance religieuse. Aussi n’est-il pas étonnant de le voir utiliser les deux principales écoles de peinture du début du siècle dans cette toile : le christ est l’expressionnisme de la douleur humaine, les deux soldats romains qui l’entourent ont l’abstraction des robots ou des machines cubistes. De cette toile il écrira dans son journal “J’ai fait ce que j’ai pu avec les moyens dont je disposais. Tout n’est pas bon et je préfère ne pas trop regarder les fautes car, si je les vois, je suis parfaitement incapable de les corriger”.
 


Pour Un printemps à Bergen-Belsen (300x250 cm), il reprendra la même technique.

1966 : Exposition à la galerie Chappe organisée par l’Académie de Toulouse et à l’issu de laquelle la ville et l’Académie acquièrent deux toiles : Le sacre du printemps (Académie de Toulouse) et Jeune fille aux fleurs (musée des Augustins de Toulouse). Pour les besoins de l’exposition, le peintre aura réaliser de nombreuses toiles de format plus commercial et dans lesquels il s’est dégagé de tout emprunt stylistique connu pour créer un monde où l’imaginaire est prédominant.
A la différence des années précédentes, son imaginaire guide son expression surréelle. Autre point capital différent : une volonté de dédramatisation apparaît au profit d’un monde où la recherche d’harmonie éclatante des couleurs renforce la fantaisie des sujets. La nature s’épanouit dans une symphonie de tons chatoyants, dans les deux toiles acquises par la ville et l’Académie. Il en est de même pour la floraison suave et diaprée qui s’étale dans toute la majesté de la saison dans La route enchantée. L’irréel est présent sous la forme insolite du Paysage imaginaire peuplé de personnages et de maisons robotiques. Regardons encore Le marchand d’yeux, lequel fait la charité d’un œil à un pauvre musicien borgne animé comme un appareil mécanique. Les cyclistes, êtres fabuleux venus d’une autre planète, puis Le génie musical, Le poète, Le mendiant et surtout Le labour où hommes et bêtes s’apparentent à des végétaux sortis de la terre. Se voulant philosophe, Le labour nous rappelle que l’homme engendré par la terre, vit par elle, avant d’être dévoré par elle. Si l’anecdote est, picturalement dangereuse, ici, elle ne l’est point car le souci réel de l’harmonie des couleurs et des formes ne nous permet pas de nous égarer dans un autre domaine que celui de la peinture.
Les Arlequins géométriquement décoratifs, Les combats de coq où l’on semble toucher la laine des tapisseries, Le roi des Aulnes complètent les sujets de l’exposition qui seront repris plus tard dans de grandes séries.
L’exposition a du succès et la critique est excellente, elle souligne que, “malgré ses tendances naïves, le peintre reste marqué par les recherches du XXème siècle, le cubisme et les rêveries surréalistes qui lui font créer les “hommes végétaux”, l’ensemble étant une curieuse fantasmagorie, mais le peintre devra se méfier à la tendance à la surcharge décorative”.

1968/1971 : Doit on appeler cette période, période de transition, tant l’artiste semble reprendre les procédés antérieurs à l’exposition de Toulouse. Il y a certes, dans la reprise de grandes toiles les “outils” cubistes expressionnistes au service d’un imaginaire surréaliste. Mais ce qui a changé par rapport à la première période, c’est l’emploi volontariste de la couleur lumineuse, éclatante et violente renforcée par un souci plus décoratif de l’œuvre. Les joueurs de cartes, toile figurative à tendance expressive, Le chanteur (1969), Le poème épique (1971), toile résolument abstraite dont la tonalité de l’ensemble sombre ne révèle pas le coté “misérabilisme” des années d’après guerre. Enfin, Les cavaliers de l’apocalypse (1968), qui, malgré le thème abordé est traité dans une débauche de couleur jaune soleil, bleu violet et noir pourpre velouté.

1971 : Suite à une restructuration d’une partie du quartier Montparnasse, les ateliers d’artistes sont détruits, ce qui obligera René Baumer à emménager dans un tout petit atelier, toujours dans le même quartier mais d’où ne sortiront plus que des toiles de format commercial dont les plus grandes ne feront pas plus de 100cm x 81cm (40P).
Désirant se rapprocher de sa famille et de sa ville natale, il loue un petit appartement au 61 rue Seignemartin à Lyon dans le 8ème arrondissement, tout en conservant son atelier de la rue de Montparnasse et son appartement situé Bd du Port Royal. Une autre activité lui prend de plus en plus de temps, l’écriture. Son admiration pour Mérimée et RL Stevenson dont il illustrera plusieurs de leurs œuvres et plus particulièrement pour les contes, l’a amené à s’essayer à ce genre si difficile qu’est la nouvelle. Depuis quelques années, il en écrivait. En fait René Baumer avait toujours écrit et, outre son journal, on trouve dans ses archives de nombreux essais de contes ou nouvelles écrits à des périodes différentes. Mais une nécessité intérieure pressente lui fait consacrer du temps à rassembler et corriger de nombreux contes.
Ainsi verront le jour :

- Les contes historiques comprenant :
         Le Tambour-major
         Dure-Claude
         L’épée de Tolède

- Les contes sportifs comprenant :
         Le roi sec
         Duddley King

- Les contes picturaux comprenant :
         L’irréel ou la revanche du fantôme
         La couleur qui tue
         Le plagiaire

- Illustrations 

 

Auxquels s’ajoute un roman, Un soir.

1971/1982 : Il entreprend de nombreux voyages en France et à l’étranger visitant et revisitant divers sites ayant égrenés sa vie. C’est aussi l’époque où il commence ses “Séries”. Ces variations sur un même thème, font appel à des couleurs lumineuses, éblouissantes. Certaines pourraient être qualifiées de fluorescentes. A l’évidence, René Baumer tente de concilier deux éléments paradoxaux : les thèmes empruntés à la littérature moyenâgeuse et sa peinture abstraite. Car dès cette époque là, René Baumer oriente ses recherches vers l’abstraction décorative, où il cherche à équilibrer des figures géométriques mal commodes. Certes, on ne peut nier que l’inspiration est romantique ainsi en est-il du Poème épique n°2 et de ses châteaux en ruine, ses chevaliers moyenâgeux abattus et leurs masques tourmentés de guerriers du Cantique des Cantiques n°2 et de ses puits d’eau bleue et de ses fontaines du Liban ou du Roman de la rose et de son parterre de fleurs. Cependant, le titre n’est que prétexte car le vrai travail du peintre est sa recherche de la couleur exaltée, exaspérée, désespérée comme s’il voulait concilier la lumière éternelle du ciel et de l’esprit avec les drames obscurs de la terre et de l’homme. Est-ce un hasard si, devant les peintures de cette période on a l’impression de se situer en face de tapisserie ? Lorsqu’on lui en faisait la remarque, René Baumer répondait que la peinture doit être décorative, car elle est avant tout, une ornementation murale. Ainsi sont nées les Séries: Le Roman de la rose (1971), Les danseurs costumés (1974), L’horloger (1975), Le tragédien (1975), Le poème épique (1976), Le Cantique des Cantiques, Le sculpteur (1978), Le poète (1980), Le roi des aulnes (1981).
C’est à partir de 1978 que René, qui n’a pratiquement jamais exposé, se décide à montrer ses œuvres au public. Ainsi, en 1978 (du 15 nov au 15 déc) « Le Club des Poètes », dirigé par J.P Rosnay, l’accueille dans son restaurant-galerie.
En juin 1979, une autre exposition est organisée au cercle Imperator à Nice. La critique souligne “le souci de l’artiste de mettre en évidence l’intense lumière d’horizons féeriques et diaprés où la poésie de la couleur semble être sa préoccupation première”. Au cours de cette exposition, un tableau de la série Le tragédien n°2 est volé.
A cette époque, René Baumer réalise la série Le charmeur de serpents, Les îles d’or, Le tiercé.
En 1980 (du 18 au 30 septembre), J.P Rosnay accueille une nouvelle fois 18 œuvres de l’artiste au « Club des Poètes ». Sont remarquées par la critique : Génie musical n°2, Fleurs stylisées, Poème épique n°2, L’horloger n°1, Charmeur de serpents. De nombreuses ventes sont conclues.

1981 : Le succès commence à venir et les conservateurs des musées s’intéressent à ces œuvres. Celui du musée des Hautes Terres en Guadeloupe lui achète plusieurs toiles dont Le tiercé n°2.
La santé de l’artiste commence à décliner.
Entre 1981 et 1982, il ne réalise que peu de toiles dont : La guerre n°2, la plus grande de 40P et deux versions du Football.
Puis, l’hiver 1981, il exécute trois grands dessins à la plume, deux inspirés de gravures anciennes représentant l’une, une vue de l’Alsace, région d’origine de son père, l’autre, une vue de l’Ardèche, Soutron, pays d’origine de sa mère. Une dernière est une vue sur Lyon où il naquit et vécut jeune homme.

1982 : L’année 1982 ne mentionne qu’un seul grand dessin du même format que les précédents intitulé L’Enfer.
Prémonition, angoisse de la part du peintre de Crucifixion et Un printemps à Bergen-Belsen ?
Il décède à l’hôpital militaire Desgenette de Lyon en mai 1982 d’un cancer et est enterré dans le caveau familial à Vaulx-en-velin, village où un certain jour de 1944 la gestapo l’emmena pour l’enfer humain de Belsen.

 

Daniel CONTAMIN